Les complications de l’ostéosynthèse

Il ne faut pas prendre d’antibiotique sans l’avis de votre chirurgien.

Les complications précoces :

  • Maladie thrombo-embolique :

La thrombose veineuse profonde : fracture et immobilisation favorisent la formation de caillots de sang au niveau des veines des membres inférieurs (thrombose veineuse ou phlébite). Si le caillot migre dans les artères des poumons il peut boucher des artères essentielles (c’est l’embolie pulmonaire). Pour prévenir ce risque, un traitement qui rend le sang plus fluide (anticoagulant) vous sera prescrit pendant toute la durée de votre immobilisation sans appui. Même si ce traitement est efficace la survenue de phlébite est possible.

  • Déplacement secondaire lié à un défaut de rigidité du montage ou à un os de mauvaise qualité ou trop fracturé. Il y a une perte de la réduction (remise en place de l’os) initialement réalisée. Cette complication nécessite fréquemment une reprise chirurgicale.
  • La complication la plus redoutée est l’infection. Ces infections peuvent être précoces ou tardives. Des antibiotiques sont prescrits le plus souvent après une intervention chirurgicale (Il ne faut pas prendre d’antibiotique sans l’avis de votre chirurgien ou de son équipe), une réintervention chirurgicale avec lavage +/- ablation du matériel d’ostéosynthèse est souvent nécessaire.
  • Le syndrome des loges est une compression des muscles et des vaisseaux dans les loges musculaires dû à un œdème ou un hématome. La prise en charge repose sur une aponévrotomie en urgence (geste chirurgical).
  • Algodystrophie : la persistance d’une raideur, de douleur souvent nocturne, de gonflement plusieurs semaines après l’intervention peut faire craindre une complication nommée « algodystrophie ». Il s’agit d’une complication qui évolue sur plusieurs mois et qui laisse parfois une certaine raideur des articulations.

 

Les complications à distance de l’intervention :

  • La pseudarthrose est une mauvaise ou une absence de consolidation de l’os.
  • Tout traumatisme ou immobilisation qui touche une articulation peut entrainer une raideur articulaire.
  • Un manque de force est fréquent de par les lésions (musculaires, tendineuses et nerveuses) provoquées par le traumatisme, par la chirurgie et par l’immobilisation.
  • La formation d’un cal vicieux qui est une consolidation en position anormal de l’os. Une réintervention peut être nécessaire selon la gêne mais reste rare.