Le fémur est un os long constitué d’une diaphyse (corps au milieu) et de deux épiphyses (extrémités en haut et en bas).
Cette fracture survient généralement lors d’un traumatisme violent, le fémur étant un os résistant. Il existe souvent des lésions associées. Néanmoins, les os des personnes âgées sont moins résistants (ostéoporose) et peuvent avoir ce type de fracture.
La fracture entraine une douleur importante, une impotence fonctionnelle importante et la cuisse peut paraitre déformée et raccourcie.
Chez les patients âgés qui portent déjà une prothèse cela complique la chirurgie.
source : https://www.larousse.fr/encyclopedie/medical/fémur/13088
Si l’on n’opère pas, le risque de déplacement des fragments osseux est important car ce sont des fractures instables.
Les fragments osseux peuvent consolider en mauvaise position c’est le cal vicieux.
Le seul traitement dans ce type de fracture est la chirurgie.
L’opération se déroule sous anesthésie générale et sous contrôle radioscopique.
Plusieurs incisions sont réalisées sur la face externe de la cuisse en haut et en bas. La technique opératoire utilisée ici est l’ostéosynthèse (la réparation et la fixation de l’os). Ceci correspond à l’introduction de matériel afin de réduire et de maintenir la fracture. Le chirurgien utilise un clou fémoral qu’il introduira dans l’os ou une voire plusieurs plaques. Le clou est fixé à ses deux extrémités par des vis.
La peau est refermée.
Des soins de pansements sont à réaliser tous les 2 à 5 jours par une infirmière jusqu’à cicatrisation. L’hospitalisation est de quelques jours.
L’appui est autorisé ou proscrit selon le type de fracture et la qualité osseuse. La marche se fera à l’aide de béquilles ou cannes.
La durée de l’arrêt de travail et/ou l’impotence dépend de votre profession et de vos activités.
La conduite est reprise lorsque vous arrivez à marcher sans aide.
Un contrôle clinique et radiographique avec votre chirurgien à J45.
Il est fortement conseillé d’arrêter le tabac pendant les 6 semaines suivant l’intervention car il augmente le taux d’infection et le risque de phlébite.
La complication principale de ces fractures est le cal vicieux.
En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, il existe des risques liés à l’ostéosynthèse. Pour cela cliquez sur le lien de la fiche correspondante.
- Que faire en cas de température ou d’anomalie sur ma cicatrice ?
Il ne faut pas prendre d’antibiotique sans l’avis de votre chirurgien.
Si vous présentez une température élevée (= fièvre) ce peut être le signe d’une éventuelle infection. Si votre cicatrice, lors des pansements, est rouge, inflammatoire ou présente un écoulement, il faut consulter le plus rapidement possible votre chirurgien, qui saura vous conseiller et mettre en œuvre les traitements adaptés (antibiotiques).
- Que faire si je ressens une douleur du mollet ou une oppression respiratoire ?
Ces signes peuvent être liés à l’existence d’un caillot dans une veine (= phlébite) ou à une migration de ce caillot vers le poumon (embolie pulmonaire) avec des conséquences possibles graves. Le risque est plus important si en fonction de l’opération réalisée vous n’avez pas le droit de poser le pied au sol : dans ce cas votre chirurgien vous aura prescrit des médicaments (anticoagulants) de protection. Même avec ces traitements le risque n’est pas nul et ces signes doivent vous alerter.