Disjonction de la symphyse pubienne

Disjonction de la symphyse pubienne

Qu’est-ce que la symphyse pubienne ?

Le bassin est constitué de deux os iliaques, du sacrum et du coccyx. La symphyse pubienne correspond à l’articulation joignant les deux os iliaques à l’avant du bassin. C’est une articulation peu mobile constituée de 3 ligaments. La symphyse à un rôle d’amortisseur et chez la femme il joue un rôle de flexibilité lors de l’accouchement.

Les disjonctions de la symphyse pubienne surviennent dans les accidents à haute intensité chez les sujets jeunes. Chez les personnes âgées, des traumatismes à basse énergie comme une chute de sa hauteur peut suffire à engendrer une disjonction de la symphyse pubienne.  Elles sont le plus souvent associées à des fractures du bassin.

Comment se déroule l’intervention ?

L’opération se déroule sous anesthésie générale. Elle consiste en l’introduction de matériel d’ostéosynthèse afin de maintenir la fracture en position anatomique. L’intervention peut être réalisée quelques jours après le traumatisme.

La voie d’abord usuelle est celle de Pfannenstiel (incision au-dessus de la symphyse pubienne sur une longueur de 10 à 20 cm). Le chirurgien utilise ensuite des plaques vissées pour maintenir la symphyse pubienne.

La peau est refermée.

Les suites de l’opération :

Des traitements anticoagulants et antalgiques vous sont prescrits. Des soins de pansements sont à réaliser par une infirmière tous les 2 à 5 jours jusqu’à cicatrisation.

Pas d’appui pendant 45 jours au minimum, parfois 90 jours en fonction du type de fracture. La rééducation douce débute dès le lendemain. La reprise d’une activité sportive n’est pas à prévoir avant 3 mois.

La durée de l’arrêt de travail varie en fonction de votre profession.

Une consultation pour contrôle clinique et radiographique est à prévoir avec votre chirurgien à J45.

Quels sont les risques et les complications ?

Il est fortement conseillé d’arrêter le tabac pendant les 6 semaines suivant l’intervention car il augmente le taux d’infection et le risque de phlébite.

En plus des risques communs à toute intervention chirurgicale et des risques liés à l’anesthésie, il existe des risques liés à l’ostéosynthèse. Pour cela cliquez sur le lien de la fiche correspondante.

Ce type de fracture complexe nécessite une longue rééducation pour récupérer au maximum en postopératoire.

Questions fréquentes des patients :
  • Que faire en cas de température ou d’anomalie sur ma cicatrice ?

 

Il ne faut pas prendre d’antibiotique sans l’avis de votre chirurgien.

Si vous présentez une température élevée (= fièvre) ce peut être le signe d’une éventuelle infection. Si votre cicatrice, lors des pansements, est rouge, inflammatoire ou présente un écoulement, il faut consulter le plus rapidement possible votre chirurgien, qui saura vous conseiller et mettre en œuvre les traitements adaptés (antibiotiques).

 

  • Que faire si je ressens une douleur du mollet ou une oppression respiratoire ?

Ces signes peuvent être liés à l’existence d’un caillot dans une veine (= phlébite) ou à une migration de ce caillot vers le poumon (embolie pulmonaire) avec des conséquences possibles graves. Le risque est plus important si en fonction de l’opération réalisée vous n’avez pas le droit de poser le pied au sol : dans ce cas votre chirurgien vous aura prescrit des médicaments (anticoagulants) de protection. Même avec ces traitements le risque n’est pas nul et ces signes doivent vous alerter.