La fracture de l’extrémité supérieure du fémur survient après un traumatisme, en général il s’agit d’une chute au sol. La zone concernée peut être le col du fémur, ou le « massif trochantérien » situé en dessous du col du fémur. Anatomiquement, le fémur proximal comprend la tête et le col fémoral ainsi que le massif trochantérien descendant par définition jusqu’à 2,5 cm sous le petit trochanter.
La douleur est immédiate, localisée dans le pli de l’aine ou sur la partie latérale de la fesse et de la cuisse selon la localisation de la fracture.
La marche est impossible et il existe en cas de déplacement une position vicieuse du membre inférieur qui est raccourci en rotation externe.
Le diagnostic est affirmé sur la radiographie du bassin et de la hanche qui montre la fracture et sa localisation.
Les fractures du fémur proximal représentent l’une des fractures les plus fréquemment rencontrées en traumatologie courante. Elles occupent le troisième rang, avec un pourcentage de 11,5 % et une prédominance féminine.
Il s’agit classiquement d’une fracture de la personne âgée. La moyenne d’âge est de 80 ans et que 97 % et 75 % ont respectivement plus de 50 et 79 ans. Elles sont considérées comme un marqueur de l’ostéoporose maladie.
Les fractures de l’extrémité supérieure du fémur engagent le pronostic vital de la personne âgée. Les fractures cervicales engagent le pronostic fonctionnel de la personne jeune avec le risque de survenue d’une ostéonécrose aseptique céphalique.
Celui-ci est presque toujours chirurgical, afin de permettre la verticalisation et la marche le plus rapidement possible.
Pour la fracture du col du fémur, en dehors de la fracture dite « engrainée », le traitement consiste en la mise en place d’une prothèse de hanche. Celle-ci peut être « totale » ou « intermédiaire » c’est à dire ne remplacer que la tête fémorale en fonction de l’état du cartilage. L’avantage de cette chirurgie est qu’elle permet la reprise de la marche dès le lendemain de l’intervention.
Exceptionnellement lorsque la fracture est non déplacée voire « engrainée » c’est à dire impactée, on peut essayer de réaliser un traitement orthopédique ou un vissage du col fémoral.
Concernant la fracture per-trochantérienne, celle-ci relève toujours d’un traitement chirurgical qui consiste en une « ostéosynthèse », c’est à dire à la mise en place de matériel pour fixer la fracture. La mobilisation est autorisée tout de suite après l’intervention, mais l’appui sur le membre opéré peut-être proscrit pendant quelques semaines en fonction de la qualité osseuse.